La Vie de Lazarillo de Tormès

  • Nom de l’oeuvre : La Vie de Lazarillo de Tormès
  • Date d’écriture : environ 1554
  • Auteur : un auteur anonyme espagnol
  • Traduction : Bernard Sesé
  • Genre : roman picaresque
  • Quelques-uns des thèmes abordés : apprentissage, enfance, ruse, agilité, maîtres, avarice, hypocrisie, naïveté

LES PERSONNAGES IMPORTANTS

  • Thomas Gonzalez, père de Lazarillo
  • Antona Pérez, mère de Lazarillo
  • Zaïde, beau-père de Lazarillo
  • Lazare de Tormès, dit Lazarillo, le narrateur
  • L’épouse de Lazarillo
  • Les huit maîtres : l’aveugle + le prêtre + l’écuyer + le moine + le vendeur de bulles + le peintre de tambourins + le chapelain + l’alguazil
  • L’archiprêtre de San Salvador
  • Le Commandeur de la Madeleine
  • D’autres personnages : des palefreniers, des brigands, un chaudronnier, une vieille guérisseuse, des hommes et des femmes, des gens divers

RÉSUMÉ

Prologue

Le narrateur nous explique qu’il écrit son histoire afin de divertir son commanditaire.

Chapitre I

Lazare raconte comment il est né dans une famille populaire. Son père, accusé de vol, va en prison puis en croisade où il meurt. Sa mère travaille comme blanchisseuse et a un enfant avec un nègre qui, coupable de vol, est fouetté alors que sa mère trouve un autre emploi. Un aveugle lui offre de s’occuper de Lazare, ce que la mère accepte. L’aveugle est violent avec l’enfant pour lui « apprendre la vie » : Lazare doit apprendre à être rusé s’il veut survivre, d’autant plus que l’aveugle est avare et ne nourrit pas le garçon à sa faim. Lazare met donc en place plusieurs ruses pour se nourrir, qui se finissent toujours par des punitions violentes et blessantes. Après trop d’abus, Lazare décide de s’enfuir : en traversant un ruisseau, il piège l’aveugle qui se cogne à un pilier, et le laisse à moitié mort.

Chapitre II

Après sa fuite, il devient le serviteur d’un prêtre encore plus avare que l’aveugle, mais il n’ose pas partir, de peur de trouver partir. Seules les fêtes lui permettent de manger. Lazare finit par obtenir une clef du coffre de provision, mais le prêtre le prend pour une couleuvre qui vole sa nourriture, le frappe, trouve la clef et le chasse.

Chapitre III

Lazare entre au service d’un écuyer qui n’a pas un sou : Lazare est obligé de mendier pour deux parce que son maître a trop d’honneur pour le faire – le même honneur qui l’a forcé à quitter son village. Cependant, l’écuyer ne pouvant payer ses dettes, s’enfuit, laissant Lazare de nouveau seul.

Chapitre IV

Lazare entre un moment au service d’un moine libertin, mais ne pouvant supporter ce rythme de vie, Lazare le quitte rapidement.

Chapitre V

Lazare entre au service d’un vendeur de bulles très astucieux, qui s’associe aux prêtres des villes pour vendre des bulles, à l’aide de stratagème pour faire croire à des miracles, qui lui permet d’avoir beaucoup de succès et d’en vendre plein.

Chapitre VI

Lazare entre au service d’un peintre de tambourins, puis au service d’un chapelain comme vendeur d’eau. Il y réussit bien, devient un peu plus riche et décide de changer de métier.

Chapitre VII

Il entre un moment au service d’un alguazil avant que celui-ci se fasse tuer par des malfaiteurs. Cependant, grâce à des connaissances, Lazare devient un crieur public très réputé : il se marie avec une servante de l’archiprêtre de San Salvador qu’il aime beaucoup. On lui raconte certaines rumeurs sur son épouse et l’archiprêtre, mais décide de les ignorer et vit heureux dans son mariage.

FIN

ARBRE DES RELATIONS

Ah, la joie d'être cocu...

CITATIONS

Prologue

« À ce propos Pline dit « qu’il n’y a pas de livre, aussi mauvais soit-il, qui ne contienne quelque bonne chose » ; d’autant que les goûts ne sont pas tous les mêmes et que pour ce que l’un refuse de manger, un autre damnerait son âme. »

+

« […] c’est son désir de gloire qui le fait s’exposer au danger. Dans les arts et les lettres, il en va de même. »

Chapitre I

« De telle sorte qu’en vérité je peux dire que je suis né dans le ruisseau. »

+

Lazarillo-personnage = « Nombreux doivent être par le monde ceux qui fuient les autres parce qu’ils ne se voient pas eux-mêmes ! »

+

L’aveugle = « Apprends, nigaud, qu’un garçon d’aveugle doit en savoir plus long que le démon. »

+

« […] ce fut bien lui qui […] tout aveugle qu’il fut, m’éclaira et m’orienta sur le chemin de l’existence. »

+

« […] j’étais heureux de me crever un oeil pour en crever deux à qui n’en avait aucun. »

+

« […] mais l’aveugle narrait mes prouesses avec tant d’esprit et de belle humeur que, malgré mes larmes et mon piteux état, il me semblait que j’aurais eu tort de ne pas rire aussi. »

Chapitre II

« Je n’en dirai pas plus, sinon que toute la ladrerie du monde enfermée en cet homme ; j’ignore si elle était de son cru, ou s’il en avait hérité avec son froc de prêtre. »

+

« Dieu me pardonne, car jamais, sauf en l’occurence, je ne fus ennemi de la nature humaine. »

+

« […] si l’un d’eux en réchappait, Dieu me pardonne, je l’envoyais mille fois au diable ; à l’inverse, celui qui se mourait, emportait avec lui toutes mes bénédictions. »

+

« Et pour trouver ces pauvres expédiants, m’est avis que la faim m’éclairant, car on dit qu’elle aiguise l’esprit, à l’inverse de ventre plein. »

+

« […] les souris n’ont point coutume de demeurer où il n’y a rien à bouffer. »

Chapitre III

« J’allais ainsi, errant de porte en porte, sans guère trouver de secours, car il y a belle lurette que la charité est remontée au ciel. »

+

« Néanmoins je l’informais sur ma personne du mieux que je sus mentir. »

+

Lazarillo-personnage = « Maudites soient la médecine et la vertu que tous ces maîtres que je rencontre trouvent dans la faim ! »

+

« Voyant de quel pied il clochait, je me hâtai, car je le vis en disposition, s’il finissait avant moi, de m’offrir ses services pour m’aider à manger le reste. »

+

Lazarillo-personnage = « Béni soyez-vous, ô mon Dieu, […] qui donnez le remède avec la maladie. »

+

Lazarillo-personnage = « […] combien devez-Vous en avoir, disséminés de par le monde, de ces personnages qui, pour ce malheureux point d’honneur, comme ils disent, souffrent ce qu’ils ne souffriraient pas pour vous ! »

Chapitre V

« Tout enfant que j’étais, le tour me parut drôle et je me dis à part moi « Combien de tours semblables de pareils imposteurs ne doivent-ils pas faire aux simples gens » ! »

Chapitre VII

« […] j’accompagne aussi ceux qui souffrent persécution à cause de la justice, proclamant à grands cris leurs délits. Pour parler clairement, je suis crieur public. »

+

« Ainsi donc on ne m’en dit rien [des infidélités de mon épouse], et j’ai la paix dans mon ménage. »

Alice in Wonderland

  • Nom de l’oeuvre : Alice’s Adventures in Wonderland (= Les Aventures d’Alice au Pays des Merveilles)
  • Date d’écriture : 1865
  • Auteur : Charles Lutwidge Dodgson, dit Lewis Carroll (1832-1898), anglais
  • Traduction et autres : Encore une fois, je me chargerai de traduire aussi bien que possible les citations et autres, en me basant en partie sur les traductions de Magali Merle
  • Genre : roman absurde
  • Quelques-uns des thèmes abordés : rêve, fantaisie, absurdité//logique, comptines, merveilles, aventures, jeux

LES PERSONNAGES IMPORTANTS

  • Alice et sa soeur
  • La Reine de Coeur, le Roi de Coeur, leurs enfants
  • Le Lapin Blanc
  • La Duchesse et son bébé cochon
  • Le Chat de Cheshire et Dinah le chat de Alice
  • Bill le lézard, Pat, Mary Ann
  • Le Chapelier Fou et le Lapin de Mars et le Loir
  • Le Gryphon et et la Simili-Tortue
  • Le Pigeon, la Chenille
  • La Souris, le Canard, le Dodo, le Lori, l’Aiglon
  • D’autres personnages mais ils ne sont pas importants

RÉSUMÉ

Chapitre I : Down the Rabbit-Hole (= Chute dans le Terrier du Lapin)

Alice aime pas lire, non, elle préfère suivre le Lapin Blanc louche du jardin, pour tomber longtemps dans un terrier et atterrir dans un couloir plein de portes. C’est son choix. Les portes sont fermées, sauf la plus petite, dans laquelle Alice ne peut pas rentrer avant de boire le liquide d’une bouteille. Mais mince, elle a zappé la clef ! Un gâteau pour grandir, et tout va mieux !

Chapitre II : The Pool of Tears (= La Mare de Larmes)

Sauf qu’en fait, elle grandit trop. Elle en pleure tellement, qu’elle forme une mare, ce qui effraie le Lapin Blanc qui passait par là et oublie éventail et gants. Alice s’évente, ce qui la faire rapetisser et tomber dans l’eau. Elle rencontre la Souris à qui elle fait peur en parlant de Dinah, puis, avec d’autres animaux, elle atteint le rivage pour que ladite Souris lui raconte son histoire.

Chapitre III : A Caucus-Race and a Long Tale (= Une course à la comitarde et une longue histoire)

En attendant de sécher, la Souris fait un récit, puis le Dodo organise une course. Tout le monde a gagné ! Alice doit distribuer des prix à chacun, même elle. Alors la Souris raconte sa vie, mais Alice décroche, ce qui vexe la Souris. Alice parle à nouveau de Dinah, et pouf, elle se retrouve toute seule parce que les autres ont fui.

Chapitre IV : The Rabbit sends in a Little Bill (= Le Lapin envoie un petit Bill..et)

Le Lapin Blanc, qui est de retour, confond Alice avec Mary Ann (sa bonne) donc il lui demande d’aller lui chercher des gants et un éventail. Alice, chez lui, trouve une bouteille, donc elle boit et grandit tellement qu’elle se retrouve coincée dans la maison. Pat et le Lapin Blanc envoient Bill dans la cheminée, et Alice s’empresse de le renvoyer dehors ! Alors ils lui jettent des cailloux qui se transforment en gâteaux : elle en mange, rétrécit et s’enfuit. Un chiot passe par là, et elle joue avec lui pour ne pas se faire écraser, puis s’enfuit jusqu’à un champignon et la chenille qui se trouve dessus.

Chapitre V : Advice from a Caterpillar (= Conseils d’une Chenille)

Alice et la Chenille s’interrogent sur l’identité d’Alice, sans réussir à se mettre d’accord. Après une récitation ratée, elles parlent de questions de taille : la Chenille conseille à Alice de manger du champignons, ce qui fait grandir le coup d’Alice comme un serpent. D’ailleurs, un Pigeon l’accuse d’être un serpent ! Après une conversation avec le Pigeon, Alice mange du champignon jusqu’à avoir retrouvé une taille normale.

Chapitre VI : Pig and Pepper (= Porc et poivre)

Alice suit un valet de pied qui annonce que la Reine de Coeur a invité la Duchesse. Elle réussit, difficilement à entrer et se fait accueillir par du poivre et le chat de Cheshire. Elle essaie de parler à la Duchesse et de protéger le bébé de celle-ci, qui finit par le lui confier. Alice sort donc, et le bébé se transforme en cochon ! Donc elle le laisse, avant de discuter avec le Chat, qui lui parle du Chapelier Fou et du Lapin de Mars : elle décide d’aller voir…

Chapitre VII : A mad tea party (= Un goûter de fous)

Elle trouve Lapin de Mars, Loir et Chapelier Fou en train de prendre le thé donc s’assoit avec eux, ce qui est l’occasion de se disputer à propos des mots. Ils cherchent à connaître la date, à partir d’une montre qu’ils ont réparé avec du beurre, ce qui permet d’apprendre que le Lièvre de Mars a « tué le Temps » : il est maintenant bloqué à dix-huit heures, obligé de prendre le thé sans arrêter, le pauvre. Le Loir, comme on le lui demande, raconte une histoire absurde, ce qui énerve Alice. Elle est offensée par l’impolitesse de ses compagnons et s’en va : personne ne le remarque. Elle retrouve le couloir du début et réussir enfin à passer la petite porte, pour arriver dans un jardin de fleurs.

Chapitre VIII : The Queen’s croquet-ground (= Le terrain de croquet de la Reine)

Trois jardiniers sont en train de repeindre des roses blanches en rouge parce qu’ils ont commis une erreur qui pourrait leur coûter la vie. La Reine arrive avec soldats, famille, invités (dont le Lapin Blanc) et Valet de Coeurs. La Reine demande leur identité puis veut décapiter Alice, parce que pourquoi pas, mais le Roi l’arrête. Alice cache les jardiniers pour les protéger, puis se fait inviter à jouer au croquet (elle demande des nouvelles de la Duchesse, aussi condamnée à mort). Le jeu commence mais les règles sont incompréhensibles, d’autant plus que son club-flamant rose et sa balle-hérisson refusent de lui obéir. La Reine condamne tout le monde – un samedi normal. Alice parle avec le Chat de Cheshire avant de le présenter au Roi qui veut le voir disparaître (et la Reine, décapitée). Alice constate que le jeu n’a aucun sens, puis revient vers le Chat : tout le monde se demande comme décapiter une tête sans corps. On va chercher la Duchesse.

Chapitre IX : The Mock Turtle’s story (= L’histoire de la Simili-Tortue)

Alice parle avec la Duchesse, avant que la Reine ne la menace, provoquant sa fuite. Au lieu de la poursuivre, la Reine décide qu’Alice doit voir la Simili-Tortue pour écouter son histoire, donc un Gryphon l’emmène. La Simili-Tortue commence son histoire, mais Alice n’arrête pas de faire des commentaires, rhooo ! Le Gryphon les interrompt définitivement pour demander à parler d’une danse.

Chapitre X : The Lobster-Quadrille (= Le Quadrille du Homard)

La Simili-Tortue explique le Quadrille du Homard et fait une démonstration avec le Gryphon, le tout en chanson s’il-vous-plaît ! La conversation continue, Alice fait attention à ne pas les énerver. Elle raconte ses aventures mais ne parvient pas à réciter correctement des poèmes ou des chansons. La Simili-Tortue trouve cela très étrange et l’interrompt pour chanter quelque chose en pleurant. Le procès est annoncé : le Gryphon emmène Alice. Et la Simili-Tortue reste toute seule, na.

Chapitre XI : Who stole the tarts? (= Qui a volé les tartes ?)

La Reine et le Roi jugent, certains animaux font les jurés (dont Bill) : on accuse le Valet de Coeur d’avoir volé les tartes de la Reine. Le Chapelier Fou, premier témoin, est dans une situation difficile et la Reine ordonne son exécution. Alice recommence à grandir pendant ce temps. La cuisinière de la Duchesse témoigne et est renvoyée fissa, pour le Loir est condamnée pour avoir parlé… Puis Alice est appelée à témoigner.

Chapitre XII : Alice’s evidence (= La Déposition d’Alice)

Alice va à la barre et répond à des questions en continuant à grandir. Elle refuse d’être sortie et se rebelle devant l’absurdité du procès, jusqu’à ce que les soldats l’attaquent ! Et alors elle se réveille. Sa soeur l’appelle pour le thé et Alice raconte tout avant de rentrer. Sa soeur rêvasse à son tour du Pays des Merveilles (mais sait que c’est un rêve, elle) et imagine Alice, devenue maman, raconter cette histoire à ses enfants.

FIN

ARBRE DES RELATIONS

Ouaip, c'est pas très très joli, mais j'ai déjà fait des arbres plus compliqués et moches.

CITATIONS

Chapitre I

Le Lapin Blanc : « Oh dear ! Oh dear ! I shall be too late ! » (« Misère ! Misère ! Je vais être en retard ! »)

+

« Down, down, down. Would the fall never come to an end? » (« Plus bas, plus bas, encore plus bas. La chute ne prendrait-elle jamais fin ? »)

+

« […] though this was not a very good opportunity for showing off her knowledge, as there was no one to listen to her » (« […] même si ce n’était pas la meilleur opportunité pour étaler sa science, puisqu’il n’y avait personne pour l’écouter »)

+

Alice : « Now Dinah, tell me the truth: did you ever eat a bat? » (« Maintenant Dinah, dis-moi la vérité : as-tu déjà mangé une chauve-souris ? »)

+

Alice : « No, I’ll look first », she said, « and see whether it’s marked ‘poison’ or not »; for she had read several nice little stories about children who had got burnt, and eaten up by wild beasts, and other unpleasant things. » ( » « Non, je vais d’abord l’observer, dit-elle, pour voir s’il y a marquer « poison » ou non » ; en effet elle avait lu beaucoup de sympathiques petites histoires à propos d’enfants qui avaient été brûlés, et dévorés par des bêtes sauvages, et d’autres choses désagréables. « )

Chapitre II

Alice : « Curiouser and curiouser ! » (« De plus en plus curiositant ! »)

+

Alice : « Oh dear, what nonsense I’m talking! » (« Oh misère, je raconte vraiment des absurdités ! »)

+

Alice : « Who am I, then? Tell me that first, and then, if I like being that person, I’ll come up: if not, I’ll stay down here till I’m somebody else. » (« Qui suis-je alors ? Commencez par me le dire, et après, si j’aime être cette personne, je remonterais; sinon, je resterais ici-bas jusqu’à être quelqu’un d’autre. »)

Chapitre IV

« It sounded an excellent plan, no doubt, and very neatly and simply arranged; the only difficulty was, that [Alice] had not the smaller idea how to set about it […]. » (« Cela semblait être un excellent plan, sans doute, un plan très clair et très simplement ordonné; le seul problème était [qu’Alice] n’avait pas la moindre idée de comment l’exécuter […]. »)

+

Alice : « There ought to be a book written about me, that there ought! » (« On devrait écrire un livre sur moi, vraiment on devrait ! »)

Chapitre VI

Le Chat de Cheshire : « [We’re] all mad here. I’m mad. You’re mad. » (« [Nous] sommes tous fous par ici. Je suis fou. Tu es folle. »)

Chapitre VII

La Reine de Coeur : « He’s murdering the Time! Off with his head! » (« Il tue le Temps ! Qu’on lui coupe la tête ! »)

Chapitre VIII

Alice : « They’re dreadfully fond of beheading people here; the great wonder is, that there’s any one left alive! » (« Ils sont terriblement enclins à décapiter les gens par ici ; c’est à se demander s’il reste des gens en vie ! »)

Chapitre XII

La Reine de Coeur : « Sentence first – verdict afterwards. » (« D’abord la sentence, le verdict après cela. »)

Le Roman de la rose ou de Guillaume de Dole

PETITE PRÉCISION : Des « romans de la rose », il y en a plein. Vraiment. À l’époque, devait y avoir une promo sur ce nom. D’où le sous-titre « Guillaume de Dole ». Faites attention, lisez tout le titre. Sur ce, voici la fiche.

  • Nom de l’oeuvre : Le Roman de la Rose ou de Guillaume de Dole
  • Date d’écriture : entre le XIIe et le XIIIe
  • Auteur : attribué à un certain Jean Renart, qui aurait vécu entre la fin du XIIe et le début du XIIIe, et qui est sans doute français
  • Traducteur ou autre : traduction de Jean Dufournet, édition par Félix Lecoy
  • Genre : roman en vers, roman courtois
  • Quelques-uns des thèmes abordés : amour courtois, trahison, perfection//réalité, pragmatisme, déception, chevaliers, chansons, joie, fêtes…

LES PERSONNAGES IMPORTANTS

  • Conrad, fils de Conrad, empereur
  • Guillaume, chevalier, frère de Liénor
  • Liénor, soeur de Guillaume, amour de Conrad
  • Jouglet, un ménestrel ami avec tout le monde
  • Nicole/Nicolin, un serviteur de Conrad
  • le sénéchal, qui travaille pour Conrad
  • le cousin de Guillaume et Liénor
  • les autres personnages : ils sont là, ils sont nombreux, mais ils ne sont pas très importants donc passons

RÉSUMÉ (attention : ce découpage est le mien et n’existe pas tel quel dans le livre)

Partie I (soit les vers 1 à 30) = Pourquoi ce livre est génial

Le narrateur dit que c’est vachement chouette comme livre, parce qu’il y a des chansons dedans ! Faut le croire ! Et puis on peut le relire sans se lasser ! Sauf si les chansons, ça vous tape sur le système.

Partie II (soit les vers 31 à 620) = Le portrait de Conrad

Le narrateur, trop sympa, nous décrit Conrad, qui est un empereur parfait : trouve une qualité, et c’est bon, il l’a ! Son empire est en paix, il y a même pas d’impôt,tout le monde il est content et riche ! Tout le monde ? Pas tout à fait : ses vassaux voudraient que le Conrad il se reproduise fissa, pour que l’utopie demeure, mais Conrad il préfère chasser (ou plutôt, profiter de l’absence des seigneurs partis chasser pour batifoler avec les épouses et les amants). C’est donc le moment idéal pour parler fringues et chansonnette ! Puis de manger, beaucoup, et bien. Et quand les chasseurs reviennent ? Et ben on remange, voilà ! Et on rechante aussi, parce qu’on n’en a jamais assez, pas vrai ?

Les insertions lyriques

  • « E non Dieu, sire, se ne l’ai, // l’amor de loi, mar l’acointai »
  • « La jus desoz la raine // Ainsi doit aler qui aime »
  • « Se mes amis m’a guerpie, .. por ce me morrai ge mie »
  • « Main se leva bele Aelie, // Dormez, jalous, ge vous en pri »
  • « Main se leva bele Aeliz, // Mignotement la voi venir »
  • « C’est tot la gieus, el glaioloi, // Tenez moi, dame, tenez moi »
  • « C’est tot la gieus, en mi les pez, // Vos ne sentez mie les maus d’amor »
  • « C’est la jus desoz l’olive, // Robins enmaine s’amie »
  • « Main se leva la bien fete Aeliz // lor ci passe li bruns, li biaus Robins »

Partie III (soit les vers 621 à 867) = Cher Jouglet, raconte-moi deeees histoires !

Le narrateur, se souvenant que l’intrigue doit avancer, fait se rencontrer Conrad et Jouglet qui connaît plein d’histoires. Il lui raconte l’histoire d’un chevalier parfait amoureux d’une femme parfaite (Conrad lui file alors un manteau en cadeau) avant de lui faire l’éloge de Guillaume et de Liénor. Conrad est tellement content qu’ils… et oui, ils chantent.

L’insertion lyrique

  • « Quant flors et glais et verdure s’esloigne »

Partie IV (soit les vers 868 à 1284) = Guillaume au plessis

Conrad envoie Nicole (un page garçon) chercher Guillaume rapido-presto, pendant que lui restera à sa place à chantonner, hein.
Nicole arrive chez Guillaume en huit jours, donne l’invitation, assiste à la préparation des bagages et des compagnons. Ensuite, il a même le droit de rencontrer la maman et la Liénor, avant qu’on pousse la chansonnette encore !
Puis c’est un super repas (que Guillaume prétend pauvre, ce qui prouve qu’il n’a jamais vu les repas étudiants) avant de repartir.

Les insertions lyriques

  • « Fille et la mere se sieent a l’orfrais »
  • « Siet soi bele Aye as piés sa male maistre »
  • « La bele Doe siet au vent »

Partie V (soit les vers 1285 à 1641) = Conrad et Guillaume

Pas moyen d’échapper à des chansons en route, même si Nicole est parti chercher un logis avant de retourner vers Conrad et Jouglet pour tout leur raconter. Conrad chante, comme tout le monde.
Jouglet va voir Guillaume et lui explique la situation avant le repas et une description des fringues (les deux passions du narrateur, honnêtement). On chante encore, parce que pourquoi pas. On vous avait prévenu. Après, ils vont au château, et Conrad et Guillaume deviennent tout de suite besties.

Les insertions lyriques

  • « Lors que li jor sont lonc en mai »
  • « Des que Fromenz au Veneor Vença »
  • « Loial amor qui en fin cueur s’est mise »
  • « Aaliz main se lus. // Bon jor ait qui mon cuer a ! »

Partie VI (soit les vers 1642 à 2155) = Les préparatifs pour le tournoi

Conrad décide d’organiser un tournoi et offre un heaume à Guillaume, avant de promettre d’autres cadeaux, parce qu’il est cool. Ils mangent (et oui, ils ont au moins autant besoin de se nourrir que des gens normaux) avant de se raconter des histoires et de pousser la chansonnette. Chacun rentre chez soit, mais pas avant que Guillaume ait offert ses fringues à Jouglet et plein d’autres trucs aux autres gens (les cadeaux, c’est une sorte de compétition, à ce niveau-là). D’ailleurs, voilà-ti pas qu’ils s’échangent des cadeaux avec l’empereur ? Ben si, parce qu’ils le peuvent.
Guillaume envoie du courrier à sa maman (« tout va bien, j’ai mangé de la salade »), à ses compagnons (« venez, on va faire un tournoi !) et à un bourgeois de Liège (« tu peux me prêter du fric ? » et la réponse « oui »). Puis on va à Maëstrich pour réserver des maisons avant le tournoi. Conrad pense à Liénor qu’il n’a toujours pas vu, et Jouglet chante. Guillaume dépense du fric, et il a de nouvelles armes. C’est cool. Et puis il y a des chevaliers d’un peu partout de l’Europe qui viennent aussi, pour manger.

Les insertions lyriques

  • « Mort me demeure »
  • « C’est la jus en la parole, // or si bone amor novele ! »
  • « Contrel tens que voi frimer »

Partie VII (soit les vers 2156 à 2575) = Les chevaliers

Encore d’autres chevaliers, c’est une vrai invasion ! On se promène, un gamin chante, Jouglet joue de la vielle… Mais avant le tournoi, STOP ! C’est la Saint-Georges, ça se fête ! Galeran de Limbourg chante, puis le fils du comte de Maëstrich, puis quelqu’un d’autre, et encore un autre… Après la fête, go dodo ! Le lendemain (après la messe), le tournoi ! On s’entraîne, mais Guillaume est quand même le meilleur ! Jouglet chante avec quelqu’un, puis deux autres hommes. Et puis on s’installe pour voir l’entrainement. Les chevaliers se réunissent dans les champs.

Les insertions lyriques

  • « Bele Aiglentine en roial chemberine »
  • « La jus desouz l’olive, // ne vos repentez mie »
  • « Mauberjon s’est mein levez »
  • « Renans et s’amie chevauche par un pré »
  • « De Renaut de Mousson »
  • « La gieus desoz la raine »
  • « Sor la rive de mer, // mignotement alez ! »

Partie VIII (soit les vers 2576 à 2967) = Le tournoi

Tous les chevaliers sont prêts à démontrer leur valeur ! Mais Guillaume est le meilleur ! Les autres sont pas mauvais, mais Guillaume gagne et come il est trop cool, il libère tous ses prisonniers ! On se bat toute la journée, puis on se sépare sans rancoeur ni rancune ! Conrad envoie de l’argent pour aider les vaincus, histoire qu’ils restent pas sans le sou. Il est comme ça, Conrad, il laisse pas les gens dans la mélasse. Guillaume est glorieux, mais pauvre et escamoté. C’est pas grave, il est admiré et respecté ! Il se repose, prend un bain, et évidemment mange. Guillaume libère ses prisonniers, et Conrad couvre ses arrières (ou plutôt, remplit sa bourse, mais c’est la même). Du coup, Guillaume peut continuer à distribuer ses richesse comme s’il n’en avait pas besoin !

Partie IX (soit les vers 2968 à 3127) = Conrad amoureux

Petit voyage à Cologne, et Conrad veut épouser Liénor. Guillaume se méfie (« mais elle est pauvre ! »), mais Conrad réussit à le convaincre, il accepte, on chante et on envoie du courrier.

L’insertion lyrique

  • « Mort est fouls, que que nus die »

Partie X (soit les vers 3127 à 3641) = La traîtrise du sénéchal

Le sénéchal les rejoint, même si c’est un traitre fourbe et mauvais. Il devient jaloux de la relation entre Guillaume et Conrad, surtout lorsque l’empereur chantonne : il devine que c’est parce que l’empereur aime Liénor. Donc il décide de la faire tomber en disgrâce. Le sénéchal va donc au plessis pour séduire à moitié la maman (notamment en lui offrant un anneau): elle lui révèle l’existence d’une tâche de naissance sur la cuisse de Liénor, donc il rentre à la cour.
Pendant ce temps, Conrad écoute des gens chanter, comme si c’était une comédie musicale.
Le sénéchal est de retour ! Conrad lui dit qu’il veut épouser Liénor, donc le sénéchal lui ment (« j’ai défloré la jeune fille muwawa, la preuve, je connais sa tâche de naissance ! »). Conrad le croit, bien sûr. Il est désespéré, donc il chante, ce qui est parfaitement rationnel, si si. Puis Conrad va à Mayence.

Les insertions lyriques

  • « Quant de la foelle espoissent li vergier »
  • « Quant ge li donnai le blanc peliçon »
  • « Cela d’Oisseri // ne met en oubli »
  • « Je di que c’est granz folie »

Partie XI (soit les vers 3642 à 4035) = Propagation de la rumeur

Guillaume est trop content, Conrad le calme tout de suite en lui révélant la prétendue faute de Liénor. Donc Guillaume s’évanouit virilement avant de retourner chez lui, tandis que Conrad chante. Guillaume, en se réveillant, confie la faute à son cousin, qui jure de réparer cet affront en allant tuer Liénor.
Le cousin va au plessis (Conrad chante) et est violent, donc on pense qu’il est possédé et on l’immobilise. Il raconte ce qu’il a entendu dire : la mère comprend la traitrise du sénéchal et s’évanouit aussi. Le neveu écoute la vérité, Liénor décide de prendre les choses en main pour récupérer son honneur.

Les insertions lyriques

  • « Por quel forfeit ne por quel ochaison »
  • « Ja de chanter en ma vie »

Partie XII (soit les vers 4036 à 4520) = Liénor agit !

Liénor va à la cour et on prie pour elle. Pendant ce temps, Guillaume pleurniche, et même Conrad n’arrive pas à le consoler. C’est le moment de chanter une chanson, n’est-ce pas ? Le temps passe.
Le premier mai arrive (« ça aurait dû être le jour du mariage » pleurniche tout le monde). On chante encore, pour préparer la fête, parce que le premier mai, c’est la fête. Liénor arrive à Mayence : elle commence à mettre son plan à exécution, en remettant à un jeune homme un cadeau pour le sénéchal (une croche, une étoffe brodée, une aumônière), en lui faisant croire que c’est un cadeau de la femme qu’il avait dragué. Le sénéchal doit s’attacher l’étoffe à la peau, comme une ceinture, et c’est fait d’ailleurs. Liénor, pendant ce temps, choisit une tenue qui augmente sa beauté, avec une coiffure sophistiquée. Le jeune homme revient, elle est prête, donc Liénor part après avoir distribué des cadeaux.

Les insertions lyriques

  • « Quant la sesons del douz tens s’asseüre »
  • « Tout la gieus, sor rive mer, // compaignon, or dou chanter ! »

Partie XIII (soit les vers 4521 à 5092) = Liénor contre le sénéchal

Liénor se promène en ville et elle est tellement belle que tout le monde se dit qu’elle serait idéale pour Conrad ! On chante, Conrad entend la fête mais peut pas participer. On sacré Liénor Reine de Mai, mais elle se met à pleurer. Même pas le temps de chanter, la pauvre ! Bon, du coup, on l’emmène à Conrad, elle le reconnaît et fait un mouvement qui la décoiffe, ce qui la rend encore plus belle. Liénor réclame justice contre le sénéchal qu’elle accuse de l’avoir violée en donnant comme preuve la ceinture, l’aumônière et la broche. Le sénéchal nie, Liénor décrit la ceinture qu’on retrouve sur le sénéchal. Conrad et Liénor acceptent qu’on s’en remette au jugement de Dieu : on organise une ordalie qui révèle l’innocence du sénéchal. Liénor révèle alors son identité et le stratagème du sénéchal pour la déshonorer et celui pour dévoiler le premier ! Que c’est compliqué !

Les insertions lyriques

  • « Quant revient la sesons »
  • « Amour a nom ciz maus qui me tormente »
  • « Bele m’est la voiz altane »

Partie XIV (soit les vers 5093 à 5656) = Les noces

Conrad reconnaît Liénor ! Plus de chansons (vu que c’est le truc du roman, à par la bouffe et les fringues). Du coup, hop là, déclaration de mariage, on rappelle le Guillaume qui devient seigneur des barons. On prépare en hâte les noces : Liénor a une robe de mariée toute pétée, avec l’histoire d’Hélène de Troie dessus. Et puis pif paf pouf, mariage et félicité parfaite.
Le sénéchal est emprisonné. Pendant ce temps, devinez ? Exact, on mange et on chante. Puis le couple impérial va profiter de sa nuit de noces, si vous voyez ce que je veux dire.
Le lendemain, Liénor accepte de commuer la peine du sénéchal, qui doit se faire Templier. Il vient la remercier avant de partir avec les barons qui doivent rentrer chez eux. Guillaume et la maman viennent s’installer à la cour en famille. Tout le monde est heureux. Quelle émotion.
Le narrateur affirme qu’on racontera cette histoire pendant longtemps. Malheureusement, il avait tort.

Les insertions lyriques

  • « Que demandez vos // quant vos m’avez ? »
  • « Tendez tuit voz mains a la flor d’esté »
  • « Or vienent Pasques les beles en avril »
  • « Quant voi l’aloetet moder »
  • « Lors que florist la bruiere »
  • « C’est la gieus, la gieus, qu’en dit en ces prez »
  • « C’est la gieus, en mi les prez, // j’ai amors a ma volenté »

ARBRE DES RELATIONS

Le Roman de la Rose

CITATIONS

Partie I

« [C]’est une oeuvre originale si différente des autres, si bien tissée çà et là de beaux vers qu’un rustre ne saurait l’apprécier […]. »

Partie II

« Le prince mérite bien de vivre et de régner quand il gouverne si sagement son royaume. »

Partie V

« C’est un grand bien que d’aimer de tout son coeur, car on en devient beaucoup plus courtois. »

Partie VI

« Je cesse donc de parler des armes, car il est plus agréable de s’occuper de la nourriture. »*

Partie X

« Quelle extraordinaire vertu possède un beau cadeau, car il faut dire et faire bien des sottises. »

Partie XI

« S’il avait pu se venger d’Amour, il ne s’en serait pris qu’à lui : n’et-ce pas lui qui l’avait incité à aimer, sur son seul renom, la demoiselle au beau nom ? »

*Je suis tellement d’accord, tellement, tellement d’accord…